أخبار التعليم

Montage créé avec bloggif

حصريا بالموقع

الخميس، 11 فبراير 2016

Universités et écoles font les yeux doux aux lycéens

Une salle de sports par immeuble pour produire de l’énergie ? Des serres protégeant des champs bio et de l’air sain au cœur des villes ? Dans une salle surchauffée, les étudiants de l’école de commerce Novancia cherchent des idées. Ils notent les mots-clés qui leur viennent à l’esprit. Ils confrontent leurs idées. Et pourquoi pas un téléphone portable qui se recharge la nuit grâce à la respiration de son propriétaire ? « Mais non, ça existe déjà ! », prévient Arthur Grimont, du petit groupe qui planche sur le thème de l’environnement. L’enseignante, Nadine Vidal, passe de table en table et rappelle le principe du cours : « N’oubliez pas que vous devez créer quelque chose qui n’existe pas, même si c’est farfelu. Ne bridez pas votre imagination. L’objet que vous créerez existera peut-être l’an prochain ! Ce ne serait pas la première fois. »
Le travail est suivi avec attention par tro
is jeunes. Thomas Delamorinière, Merouane Souanef et Gabriel Gropper sont élèves de terminale. Ils participent aux « Mercredis de Novancia » : au cours de l’après-midi, ils découvrent le quotidien d’un étudiant, en classe notamment. En tout, mercredi 27 janvier, ils étaient une vingtaine.« Ils sont sympas, ces cours, note Merouane Souanef, venu de Dreux (Eure-et-Loir). C’est pratique, concret. C’est plus intéressant qu’au lycée et ça prépare bien à la vie professionnelle. » Evidemment, les cours auxquels assistent les lycéens ne sont pas choisis au hasard. « On leur propose ceux où nous pensons qu’ils vont se sentir bien tout de suite, explique Anne Stefanini, la directrice. Par ailleurs, la pédagogie par projet est au cœur de notre formation. »
De plus en plus, les établissements d’enseignement supérieur sont convaincus qu’une bonne orientation conditionne la réussite des étudiants. « Notre observatoire de la vie étudiante a étudié les facteurs d’échec, indique Carole Buret, directrice de la communication à l’université Savoie-Mont Blanc (USMB). Résultat : plus un lycéen est informé de ce qu’il va faire concrètement chez nous et moins il risque l’échec. »

Une journée « dans la peau d’un étudiant »

L’USMB multiplie donc les occasions pour les élèves de découvrir la réalité des études supérieures. En mars et avril, 1 200 élèves seront invités à passer une journée complète « dans la peau d’un étudiant » en participant aux cours, en visitant la bibliothèque universitaire ou en déjeunant au « resto U », accompagnés par des étudiants de licence ou de master.
L’université est aussi « à l’essai » à Nantes, comme à Lille ou à Strasbourg. Rennes-I propose même aux lycéens de suivre le cours de janvier à avril, puis de passer l’examen final, identique à celui des étudiants. Leurs copies seront corrigées avec les autres. Et ils peuvent recevoir jusqu’à trois ECTS (unités de valeur), lesquelles seront valables dans les différentes licences scientifiques de l’université lors de leur inscription l’année suivante.
« Avec APB, on nous demande de choisir une filière, mais pas un métier, note Gabriel Gropper, qui participe aux Mercredis de Novancia. Et on découvre ce que c’est une fois qu’on y est. J’ai des copains qui ne se plaisent pas dans la filière qu’ils ont choisie. Et à bac + 5, on se retrouve à faire un métier que l’on n’a pas vraiment choisi… J’essaie donc de découvrir le maximum de choses. J’en suis à mon cinquième salon depuis le début de l’année… Et ce genre de journée, ça peut aider. »
Le 26 janvier, à l’occasion de la « Journée du lycéen », Théotime Michez découvre le Campus du Bourget-du-Lac, près de Chambéry, de l’université Savoie-Mont Blanc. Un lieu paisible posé dans un écrin de montagnes, non loin du lac du Bourget. Dans un gymnase, l’USMB a dressé des stands, un par discipline, où les jeunes peuvent se renseigner. Des conférences sont également organisées, avant un jeu de piste et un concert. Théotime y déambule avec son copain de terminale, Quentin Véniard. Celui-ci a l’idée bien arrêtée de mener de front des études dans la « filière matériaux » de l’institut universitaire de technologie et ses entraînements de ski.

« Nous essayons de rassurer »

Mais Théotime n’a « aucune idée » de ce qu’il veut faire. « Il y a énormément de voies à l’université, c’est complexe… Je me sens un peu perdu, confie le jeune homme. Ça a l’air beaucoup moins encadré qu’au lycée. Les profs sont moins derrière nous. L’avantage, c’est que ça nous rend plus autonome. L’inconvénient, c’est le risque de décrocher. » D’ailleurs, quand on demande à Elise Finsterwald, une autre élève, comment elle imagine ses études à l’université, elle répond bien sûre d’elle : « On pourra se spécialiser. On aura aussi plus de liberté : on ne sera pas obligés d’aller en cours et on n’aura pas de devoirs… »
Pour l’université, l’enjeu en termes d’image est crucial. « Nous essayons de rassurer les gens, reconnaît Carole Buret. Les parents craignent souvent que leur enfant soit perdu dans un vaste ensemble et qu’il ne reçoive pas une formation professionnalisée. Ils se trompent. A Chambéry, nous avons les meilleurs taux de réussite en licence de l’académie. C’est bien la preuve que les étudiants sont cocoonés, entourés. »
Rassurer, donc, les élèves, les parents… et les enseignants. « Les professeurs aussi ont des idées préconçues, constate Latifa François, responsable du SCUIO-IP, le service d’orientation de l’université. Certains croient encore que la rentrée universitaire est en octobre, par exemple. » Le 4 février, l’université recevait donc les professeurs principaux et les conseillers principaux d’éducation. Le 5 mars, une « journée portes ouvertes » est organisée. Le 9 mars, ce sera le tour des proviseurs d’être reçus. « Eux, ils n’en ont rien à faire de nos plaquettes, relève Mme Buret. Ce qu’ils veulent, ce sont des chiffres. Ils veulent savoir ce que deviennent les bacheliers qui sont sortis de leur lycée. On leur montre toutes les statistiques. En matière d’orientation, on ne fait pas de com à l’université. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/02/10/universites-et-ecoles-font-les-yeux-doux-aux-lyceens_4862987_4401467.html#72Kbgqb120ThHpbe.99
Universités et écoles font les yeux doux aux lycéens
  • العنوان : Universités et écoles font les yeux doux aux lycéens
  • الكاتب :
  • الوقت : 10:16 ص
  • القسم:

شاهد ايضا

  • Blogger Comments
  • Facebook Comments

0 التعليقات:

إرسال تعليق

Top