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الخميس، 11 فبراير 2016

95 000 élèves de 15 ans sont trop faibles pour trouver leur place dans la société

C’est une piqûre de rappel – la dernière enquête PISA, épinglant la France pour ses inégalités sociales et scolaires, remonte à 2012. Mais elle n’en est pas moins douloureuse : 95 000 de nos élèves n’ont pas, à 15 ans, un bagage minimum pour se repérer dans la société, souligne un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) divulgué mercredi 10 février même s’il exploite des données communiquées en décembre 2013.

Dans l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) que l’OCDE donne à lire tous les trois ans, ces adolescents se situent, à l’approche du terme de la scolarité obligatoire, sous le « niveau 2 » dans les trois domaines sur lesquels ils sont testés : sciencesmathématiques et compréhension de l’écrit. Un niveau considéré comme « le seuil de compétences requis pour pouvoir participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes ». Pour ce qui est des seules mathématiques, leur nombre atteint en France 170 000.
D’un PISA à l’autre, l’heure n’est pas à l’embellie : la proportion d’élèves en difficulté s’est bel et bien envolée dans notre pays ces dix dernières années : + 6 points en mathématiques, + 4 points en compréhension de l’écrit. Elle stagne en revanche en sciences depuis peu (PISA
2006).

« Priorité au primaire »

Ailleurs, pourtant, le « choc PISA » semble avoir eu lieu. C’est en tout cas l’un des points sur lesquels insiste ce rapport en recensant neuf pays ayant réduit, en une décennie, la part d’élèves peu performants en mathématiques. Des pays « aussi différents sur le plan économique et culturel » que l’Allemagne, le Brésil, laRussie, l’Italie, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Tunisie et la Turquie.
En misant sur la « priorité au primaire », la gauche donne-t-elle à la France la possibilité d’allonger cette liste ? La plupart des spécialistes de l’école en conviennent : il faut de cinq à dix ans pour commencer à percevoir concrètement les premiers effets d’une réforme éducative. De dix à vingt ans, avancent les moins optimistes. Or c’est en juillet 2013 seulement que la loi de programmation sur l’école – dite « loi Peillon » –, qui a gravé dans le marbre les priorités éducatives pour le quinquennat, a été promulguée.
Du terrain, à un an de l’échéance présidentielle, le refrain qui résonne ne va guère dans le bon sens : le « changement » promis par ce gouvernement, tous les enseignants en ont entendu parler (presque trop, déplorent-ils, en épinglant le rythme des annonces), mais ils sont rares à le percevoir en classe.

Un impact sur le PIB

Ce qu’ils voient passer, en revanche, ce sont ces élèves qui progressent d’une classe à l’autre mais pas, ou très peu, en termes de niveau. L’OCDE en livre un portrait-robot en listant « obstacles » et « désavantages » qui, cumulés, finissent par entraver les destins scolaires : être issu d’un milieu socio-économique défavorisé, être né au sein d’une famille immigrée, de sexe féminin pour les élèves faibles en mathématiques, de sexe masculin en compréhension de l’écrit ; des élèves qui parlent à la maison une autre langue que celle de l’école, n’ont pas connu de préscolarisation mais ont, en revanche, déjà redoublé, et qui étudient en « lycée pro ».« En France plus que dans un autre pays, le niveau socio-économique, le redoublement et l’absence de scolarisation en maternelle sont des marqueurs forts de l’échec », précise Eric Charbonnier, analyste de l’OCDE.
Que le système éducatif français ne brille guère n’est un secret pour personne : en France, en 2012, les élèves de 15 ans peu performants étaient 22 % en mathématiques (quand la moyenne OCDE atteignait 23 %). Ils étaient 19 % en compréhension de l’écrit (18 % dans l’OCDE) et 13 % dans les trois champs de compétences évalués. Un sur quatre sur le bord de la route, en somme. Ces difficultés ont un coût : si tous les élèves de 15 ans atteignaient au moins le « niveau seuil », le PIB enregistrerait une hausse de 18 % à la fin du siècle, chiffre l’OCDE.
Parmi les pratiques vertueuses que son rapport rappelle, certaines ont un écho avec les réformes d’ores et déjà engagées : préscolarisation, lien avec les familles, implication des collectivités… D’autres, moins : freiner la sélection des élèves, proposer des programmes spécifiques aux foyers défavorisés, aux élèves immigrés… C’est en décembre, avec les premiers résultats de la mouture 2016 de l’enquête PISA, qu’on pourra s’essayer à un premier bilan. Avec peu de recul par rapport à la loi d’orientation – trois ans seulement – mais en espérant identifier autre chose qu’un effondrement.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2016/02/10/95-000-eleves-de-15-ans-sont-trop-faibles-pour-trouver-leur-place-dans-la-societe_4862981_1473685.html#eWolDwgAd3FAgVr5.99
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